L’hiver approche et vous avez constaté quelques changements chez les animaux qui entourent votre foyer ? Chez les animaux sauvages, comme chez les animaux domestiques, les changements de saison apportent leurs lots d’adaptations physiques et comportementales. Biogance vous invite à découvrir comment s’adaptent les animaux en hiver, mais aussi comment les aider à mieux vivre cette transition.
Certains animaux ont une capacité bien particulière : ils se mettent en pause prolongée durant tout l’hiver. C’est ce que l’on appelle l’hibernation.
C’est le cas de la marmotte et de la chauve-souris, par exemple. La biologie de ces animaux les plonge dans un état léthargique pendant plusieurs semaines :
Ces animaux peuvent ainsi ne pas boire ni manger pendant une très longue durée, vivant uniquement sur leurs réserves. Ils sont même incapables de réagir en cas de danger ou de stimulis extérieurs. Il leur faudra d’ailleurs plusieurs jours pour sortir de cet état.
L’ours, contrairement à ce que l’on pense, n’hiberne pas. Il hiverne. C’est un peu comme s’il passait en économie d’énergie ! Pourtant, il est encore capable de se nourrir et les femelles peuvent même donner naissance pendant cette période.
Les abeilles se mettent en état de diapause, un stade similaire à celui de l’hibernation. Elles utilisent le fait d’être regroupées pour survivre au froid et créent de la chaleur en faisant vibrer leurs ailes. C’est lorsque la température remonte au-dessus de 0 qu’elles reprennent leurs activités saisonnières.
Dans les zones où l’eau gèle, les poissons, reptiles et amphibiens dorment sous la glace. L’eau froide contient plus d’oxygène. C’est de cette manière que les grenouilles ou tortues peuvent passer un hiver entier sous l’eau en « dormance ».
Certains animaux s’adaptent à l’hiver en changeant drastiquement d’allure, de forme ou de pelage pendant l’hiver.
Quelques animaux, tels que l’ours polaire, ont d’office un pelage blanc pour se fondre à la neige qui accompagne les grands froids.
D’autres ne revêtent ce pelage blanc qu’à l’arrivée de la saison hivernale. On peut parler, entre autres, de l’hermine, du lièvre ou du renard.
La migration est un phénomène assez commun chez les animaux sauvages. On peut en être témoin assez facilement en observant le ciel : de nombreux oiseaux font le choix de migrer.
Ils se déplacent alors vers le sud, à la recherche de zones plus chaudes. Les groupes d’oiseaux migrateurs se déplacent en formant un grand « V » dans le ciel. Ils parcourent ainsi des distances très impressionnantes, jusqu’à plusieurs centaines de kilomètres !
Parmi les plus connus, on peut citer les cigognes, les oies, les hirondelles. Mais saviez-vous que d’autres animaux migrent eux aussi ? C’est entre autres le cas de certains poissons et papillons.
Pour ce qui est de leur régime alimentaire, les animaux sont inventifs en hiver et s’adaptent selon les intempéries et les denrées qu’ils peuvent trouver.
Certains animaux font des réserves pour préparer l’hiver. L’écureuil, par exemple, prépare durant l’automne des cachettes dans lesquelles il enfouit de la nourriture qu’il pourra venir déterrer pendant la période froide. Certains oiseaux font de même (le casse-noix moucheté, par exemple).
D’autres animaux changent de régime. On peut observer ce comportement chez de nombreux oiseaux qui mangeront moins d’insectes et plus de fruits d’hiver.
Les lapins et chevreuils quant à eux se contenteront de mousse, de feuilles et d’écorces.
Le renard chasse de petits rongeurs à l’aide d’une technique de chasse bien particulière, se dressant sur ses deux pattes arrière avant de bondir sur sa proie. Cette méthode est efficace pour chasser même sous les couches de neige !
Nos animaux de compagnie connaissent eux aussi quelques changements de comportements à l’arrivée des premières fraicheurs ! Nous sommes nombreux à le constater.
Bien souvent, nos animaux se rapprochent un peu plus du foyer. C’est en particulier le cas chez les chats qui s’amusent tout l’été à chasser dehors. En hiver, ils préfèrent bien souvent le confort de l’intérieur.
Nos animaux recherchent bien souvent les sources de chaleur… Qui peuvent être tout simplement nos genoux ou nos bras !
En effet, certains animaux peuvent paraître plus distants aux saisons chaudes, cherchant la fraicheur dans des coins un peu plus reculés de nos foyers.
À l’inverse, lorsque vient l’hiver, il n’est pas rare de les retrouver près des feux de cheminée, des radiateurs, ou encore emmitouflés dans des plaids et autres paniers.
Tout comme certains animaux sauvages, nos animaux domestiques peuvent connaître une mue pendant l’automne ou au tout début de l’hiver. Après la mue, leur pelage est deux fois plus imposant !
On a même parfois l’impression que l’animal a pris du poids. Il arrive que certains fassent quelques réserves de graisse, ce qui les isole également du froid. Cela passera à l’arrivée des beaux jours.
C’est lorsque l’hiver arrive que l’on retrouve des touffes de poils assez importantes dans la maison.
Les chats ayant une toilette très prononcée peuvent avoir du mal à gérer les boules de poils ingérées. Ils se retrouvent souvent bien obligés de vomir ces poils qui ne peuvent être digérés.
On remarque souvent que nos animaux dorment plus souvent à cette époque de l’année. Ce n’est pas à proprement parler une hibernation. Tout comme la nature ralentit à l’extérieur, nos animaux se calquent sur ce rythme et ralentissent eux aussi !
Pour autant, il est recommandé de proposer régulièrement des sorties aux animaux de compagnie l’hiver afin qu’ils puissent tout de même se dépenser et profiter de l’air frais.
Parfois, nos animaux de compagnie ont du mal à faire leur mue. On peut remarquer que leur pelage est inégal : leurs poils restent accrochés au lieu de tomber.
Pour aider nos animaux à se débarrasser de ces poils gênants, il peut être utile d’adapter les sessions de toilettages et de brossage. N’hésitez pas à vous équiper de brosses et peignes adaptés à leur poil.
Certains chiens de compagnie résistent mal au froid. Il peut être bon de les habituer très tôt à porter des manteaux les protégeant du froid ou de la neige pour vos sorties. On peut même trouver des chaussons permettant d’isoler la patte du froid dégagé par le sol.
Les chevaux peuvent eux aussi avoir besoin de porter un manteau en hiver. On peut aussi songer à épaissir légèrement la couche de paille de leur box par mesure de précaution, pour les isoler du froid.
Si vous avez le moindre doute, demandez conseil à votre vétérinaire : il saura vous guider vers le matériel nécessaire ou celui qui reste optionnel. Pour tout usage de matériel inhabituel, optez pour une habituation positive et progressive pour que cela se passe au mieux.
Chaque hiver, les refuges et associations accueillent de nombreux animaux en difficulté. Vous pouvez les aider en leur faisant directement un don. Vous pouvez aussi demander aux refuges proches de chez vous s’ils ont besoin de matériel.
Certains refuges acceptent des manteaux et des couvertures, d’anciens paniers, etc.
Dès l’arrivée du froid, nous avons parfois moins le réflexe de vérifier le bol d’eau de nos animaux.
Dans une autre lignée, nos animaux rentrent souvent de promenades froids, humides, voire mouillés par la neige et la pluie. Pensez donc à vérifier régulièrement les coussinets et les griffes de nos animaux.
Tout comme l’homme peut avoir tendance à avoir les mains et les pieds plus secs l’hiver, les animaux peuvent connaître des crevasses ou présenter des griffes abîmées, irritées par le froid.
Si vous avez réellement la sensation que votre animal a changé drastiquement de comportement, n’hésitez pas à consulter votre vétérinaire. Chaque année, vous apprendrez à mieux observer les signes montrant que votre animal se prépare à l’hiver.
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